Logo prefecture
Rechercher dans
Objectivation des risques 2018 - synthèse
23 sept. 2019

Bordée par la route maritime européenne la plus dense (la 2ème au monde après le détroit de Malacca), la zone maritime de la Manche et de la mer du Nord concentre de nombreuses activités telles que la navigation de commerce et de plaisance, la pêche et diverses activités nautiques, auxquelles viennent s’ajouter plusieurs projets de développement des énergies marines renouvelables (EMR). Les enjeux en matière de sécurité maritime sont donc majeurs, compte tenu aussi du fait que cet espace maritime est marqué par des contraintes géographiques (étroitesse, bathymétrie…) et par des conditions météorologiques difficiles, qui rendent la navigation plus délicate et peuvent aggraver les événements de mer.

Le préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord et les services déconcentrés de la direction des affaires maritimes (direction interrégionale de la mer Manche-Est – mer du Nord/centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage/C.R.O.S.S.) ont re-conduit conjointement, au premier semestre 2019, une étude d’objectivation des risques dans la zone maritime sous responsabilité française. L’ensemble des événements de mer intervenus au cours de l’année civile 2018 a été étudié et 29 cas significatifs ont été retenus, dont 23 accidents graves ou majeurs évités et 3 accidents majeurs survenus.

Si le dispositif de surveillance et d’intervention étatique de la zone de responsabilité du préfet maritime de la Manche et mer du Nord (1 préfecture maritime, 2 centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage, 1 centre des opérations maritimes, 2 hélicoptères, des remorqueurs, 14 sémaphores et des équipes d’évaluation et d’intervention) représente un coût annuel stable de 23 millions d’euros,  ce sont environ 16,12 milliards d’euros de préjudice (écologique, socio-économique, de coût de dépollution, …) qui ont été évités grâce à l’action des moyens de surveillance et d’intervention de l’Etat en 2018, un risque de préjudice qui a d'ailleurs triplé par rapport à 2017 (5,5 millards d'euros alors).

Cette étude démontre l’efficience de l’action des moyens de l’Etat en Manche et en mer du Nord : pour 1 euro engagé par l’Etat, 693 euros de préjudice ont été évités en 2018.

Document annexe