Le mercredi 17 novembre 2021, la division « action de l’Etat en mer » de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a réuni les personnes, de différentes entités, susceptibles d’être projetées en mer sur un navire en difficulté.
Afin d’évaluer sur place la situation réelle d’un navire en difficulté, voire d’y intervenir, le préfet maritime peut mobiliser différents experts. Manœuvriers capables de passer une remorque, inspecteurs de sécurité des navires, pompiers, marins des équipages des Abeilles, tous sont mobilisés dans des conditions souvent extrêmes, et forment les Équipes d’Evaluation et d’Intervention (EEI). Ils seront les yeux et les oreilles du préfet maritime pour lui permettre d’avoir une vision claire de la situation en mer et ils seront un renfort apprécié pour le commandant du navire.
Pour évaluer les conditions d’accueil dans un port de navires en difficulté, il est parfois nécessaire de mobiliser une autre équipe, formée par des officiers de ports, des pilotes et des pompiers, ainsi que tout autre expert : c’est l’équipe d’évaluation portuaire.
Le mercredi 17 novembre 2021 s’est déroulée leur rencontre annuelle, permettant d’échanger les bonnes pratiques, de partager les enseignements liés aux dernières projections et de former les nouvelles recrues sur le contour de leur mission. Cette année, l’accent a été mis sur deux évènements majeurs les ayant mobilisés : le remorquage puis l’accueil à quai de la coque d’un pétrolier russe, le Varzuga, et l’incendie de conteneurs sur un porte-conteneurs.
Rappels des faits. En mai 2021, le remorqueur grec chargé de remorquer la coque du pétrolier Varzuga se retrouve en difficulté. Par mauvais temps, de nuit, le préfet maritime déploie le remorqueur d’intervention d’assistance et de sauvetage (RIAS) Abeille Liberté, affrété par la Marine nationale, pour prendre en remorquage le Varzuga qui se retrouve à la dérive. A bord de l’Abeille Liberté, le préfet maritime envoie une équipe d’évaluation et d’intervention (EEI), pour appuyer l’équipage de l’Abeille Liberté et parvenir à sécuriser le convoi. Le navire a ensuite été remorqué au port du Havre, dans l’attente d’être finalement déconstruit dans un chantier breton.
Ces rencontres sont importantes pour permettre aux équipes de continuer à apprendre à se connaitre, de partager leurs expériences et se préparer à faire face à des situations souvent extrêmes qui demandent expertise et réactivité.